mercredi 31 octobre 2007

Comment allez-vous ?

« Ça va bien, merci »

C’est la réponse entendue lorsqu’on vous demande comment allez-vous ou comment vas-tu ?

Surtout ne pas répondre, « je vais très bien » ça paraitrait suspect, qu’arrive t’il de si extraordinaire à Cami? Elle aurait gagné à la loterie? Mais je la sais pas joueuse.

Ou aurait-elle fait une rencontre amoureuse? C’est suspect, je vais essayer de savoir...

Si vous répondez « je ne vais pas bien » patatras ! vous mettez votre interlocuteur dans l’embarras, vous mettez les pieds dans le plat, personne n’attend cette réponse trop franche.

Il faut être neutre, ne pas ouvrir de suite son intérieur, jouer la comédie…alors la bonne réponse est « ça va et toi?» ou « je vais bien merci, et vous? ... Parce que quand on s’intéresse à vous il faut aussi s’intéresser aux autres et la conversation peut commencer…c’est comme les anglais « how do you do » et en réponse « how do you do » et on parle d’autre chose. C’est comme quand on croise une connaissance « salut », « salut »

Alors je vais pour une fois déroger à la règle.

Comment allez-vous ?

Pas trop bien

Depuis un an, je devrais dire plutôt 2 ou 3, je suis seule…non pas seule mais esseulée au milieu de connaissances et de quelques amis. Ça ne me suffit pas.

J’ai besoin d’amour, je veux parler de la relation amoureuse, c’est mon carburant de vie et je suis en panne sèche. C’est la première fois dans ma vie que je vis cette situation. Vous me direz, oui mais c’est la situation de millions de personnes dites « isolées » en France. Je le sais et ça ne me console pas. ça ne me console pas qu'on me dise que je ne suis pas la seule dans cette situation ou qu'on me dise qu'elle existe et la rencontrerai un jour, quelque part...Mais quand et où ?

Je n’ai pas d’addictions pour supporter et compenser. Pas d’alcool, de cigarette, shit ou autres drogues, ni de psychiatre et antidépresseurs. Non rien de tout cela. Ma seule addiction est l’amour et je suis en manque, à en crever. Le pire c’est que je ne vois pas la fin et s’il n’y a pas de fin j'y remedierai bien un jour…peut-être devrais-je voir un psy ?

Il est possible que ma quête de l’amour soit irréaliste étant trop marginale. Vous pensez, une "lesb" à la retraite donc "rangée des voitures" et de surcroit…non je ne vous dirai pas, une discrimination suffit mais j’en vis deux.

Comment allez-vous ?

Je vais bien, merci.