lundi 17 mars 2008
Le grand stade de Lille
Foot - L1 - Lille - Eiffage construira le grand stade
Les élus de LMCU, la Communauté urbaine de Lille, ont désigné vendredi soir Eiffage comme groupement en charge de la construction et de l'exploitation du Grand Stade de Lille, sur la zone dite de la Borne de l'Espoir, à Villeneuve d'Ascq, dans le cadre d'un «PPP» (partenariat-public-privé entre LMCU et Eiffage). Eiffage a devancé Bouygues, qui faisait jusque dernièrement figure de grand favori, et Vinci. La livraison de l'équipement, dont le coût est estimé à près de 700 millions d'euros, est prévue à l'horizon fin 2010, début 2011.
A la date de signature du contrat, Eiffage disposera de 45 mois pour livrer le stade. Le géant du BTP devra «construire, financer, entretenir, maintenir et exploiter le stade et les espaces environnants pour une durée de 31 ans», contre une redevance annuelle nette à la charge de LMCU de 14,2 millions d'euros (sur un total annuel reversé à Eiffage de 24,7 millions d'euros). Ce stade accueillera les matches du club lillois mais également d'autres évènements sportifs et culturels, plus d'une trentaine par an, organisés et gérés par le consortium. Trois mille cinq cent places de parking, dont 500 sous le stade, sont prévues.
Toit mobile
Le LOSC s'acquittera pendant la même durée à LMCU d'une redevance annuelle fixe, sorte de ''loyer'', de 7,5 millions d'euros hors taxes, redevance reversée à Eiffage et réévaluée chaque année selon l'évolution de l'indice des prix à la consommation. Le LOSC bénéficiera néanmoins d'une réduction de 500 000 euros sur la redevance de base durant les trois premières années et de 200 000 euros les deux suivantes.
Le projet présenté par Eiffage est une coque aux angles arrondis s'élevant à 31 mètres au-dessus de son parvis. Ce stade multifonctionnel modulable de 50 186 places (et dont la capacité pourra être réduite en fonction des évènements) disposera d'un toit mobile constitué de deux demi-toitures rigides pouvant couvrir la totalité de l'enceinte en une demi-heure. L'aire de jeu sera mobile, la moitié de la pelouse pouvant se soulever et glisser au-dessus de la seconde pour découvrir «une boîte à spectacles comprenant une volée de gradins complémentaire et une aire de jeu de type basket ou handball». Par ailleurs, 16000 m2 d'espaces annexes seront consacrés à deux hôtels, une résidence service, un centre sport et santé, des commerces et des restaurants. La consommation électrique de l'ensemble sera ''aidée'' par deux éoliennes et une installation solaire photovoltaïque.
Les opposants toujours présents
Après les multiples recours d'associations de riverains, et l'échec (annulation du permis de construire devant les tribunaux en 2005) du projet Grimonprez-Jooris II sur le site de la Citadelle, à Lille, pour un coût alors estimé à 38 millions d'euros, le projet de Grand Stade à Villeneuve d'Ascq fait toujours l'objet des critiques d'une autre association, Les 2sous du Grand Stade.
Les surcoûts liés aux travaux de voirie et d'infrastructures (200 à 300 millions d'euros, à la charge des collectivités publiques), le montant de l'engagement financier décidé par les élus et sa durée, le choix d'investissement au détriment d'autres choix politiques (logement, transport, rénovation urbaine) sont mis en avant, ainsi que les aléas liés aux résultats sportifs d'une entreprise privée, le LOSC, qui sera finalement maître du choix et de l'exploitation du «naming» du stade, moyennant une somme annuelle de 2 300 000 euros, incluse dans sa redevance. En cas de relégation en Ligue 2, la redevance de base versée par le LOSC à LMCU serait réduite à un montant fixe de 3 300 000 euros hors taxes auxquels s'ajoutera une part variable correspondant à 20% des recettes de billetterie. LMCU pourra également résilier de façon unilatérale la convention avec le LOSC en cas de descente du club lillois dans une division inférieure à la Ligue 2. Dans le sens inverse, sauf accord du LOSC, aucune autre équipe de football ne sera autorisée à organiser des rencontres dans le Grand Stade, dont le club lillois sera l'unique club résident. Enfin, 45 millions d'uuros seront apportés par le Conseil Régional du Nord-Pas-de-Calais tandis qu'une participation de l'Etat est espérée. - Olivier MAILLARD, à Lille
Les élus de LMCU, la Communauté urbaine de Lille, ont désigné vendredi soir Eiffage comme groupement en charge de la construction et de l'exploitation du Grand Stade de Lille, sur la zone dite de la Borne de l'Espoir, à Villeneuve d'Ascq, dans le cadre d'un «PPP» (partenariat-public-privé entre LMCU et Eiffage). Eiffage a devancé Bouygues, qui faisait jusque dernièrement figure de grand favori, et Vinci. La livraison de l'équipement, dont le coût est estimé à près de 700 millions d'euros, est prévue à l'horizon fin 2010, début 2011.
A la date de signature du contrat, Eiffage disposera de 45 mois pour livrer le stade. Le géant du BTP devra «construire, financer, entretenir, maintenir et exploiter le stade et les espaces environnants pour une durée de 31 ans», contre une redevance annuelle nette à la charge de LMCU de 14,2 millions d'euros (sur un total annuel reversé à Eiffage de 24,7 millions d'euros). Ce stade accueillera les matches du club lillois mais également d'autres évènements sportifs et culturels, plus d'une trentaine par an, organisés et gérés par le consortium. Trois mille cinq cent places de parking, dont 500 sous le stade, sont prévues.
Toit mobile
Le LOSC s'acquittera pendant la même durée à LMCU d'une redevance annuelle fixe, sorte de ''loyer'', de 7,5 millions d'euros hors taxes, redevance reversée à Eiffage et réévaluée chaque année selon l'évolution de l'indice des prix à la consommation. Le LOSC bénéficiera néanmoins d'une réduction de 500 000 euros sur la redevance de base durant les trois premières années et de 200 000 euros les deux suivantes.
Le projet présenté par Eiffage est une coque aux angles arrondis s'élevant à 31 mètres au-dessus de son parvis. Ce stade multifonctionnel modulable de 50 186 places (et dont la capacité pourra être réduite en fonction des évènements) disposera d'un toit mobile constitué de deux demi-toitures rigides pouvant couvrir la totalité de l'enceinte en une demi-heure. L'aire de jeu sera mobile, la moitié de la pelouse pouvant se soulever et glisser au-dessus de la seconde pour découvrir «une boîte à spectacles comprenant une volée de gradins complémentaire et une aire de jeu de type basket ou handball». Par ailleurs, 16000 m2 d'espaces annexes seront consacrés à deux hôtels, une résidence service, un centre sport et santé, des commerces et des restaurants. La consommation électrique de l'ensemble sera ''aidée'' par deux éoliennes et une installation solaire photovoltaïque.
Les opposants toujours présents
Après les multiples recours d'associations de riverains, et l'échec (annulation du permis de construire devant les tribunaux en 2005) du projet Grimonprez-Jooris II sur le site de la Citadelle, à Lille, pour un coût alors estimé à 38 millions d'euros, le projet de Grand Stade à Villeneuve d'Ascq fait toujours l'objet des critiques d'une autre association, Les 2sous du Grand Stade.
Les surcoûts liés aux travaux de voirie et d'infrastructures (200 à 300 millions d'euros, à la charge des collectivités publiques), le montant de l'engagement financier décidé par les élus et sa durée, le choix d'investissement au détriment d'autres choix politiques (logement, transport, rénovation urbaine) sont mis en avant, ainsi que les aléas liés aux résultats sportifs d'une entreprise privée, le LOSC, qui sera finalement maître du choix et de l'exploitation du «naming» du stade, moyennant une somme annuelle de 2 300 000 euros, incluse dans sa redevance. En cas de relégation en Ligue 2, la redevance de base versée par le LOSC à LMCU serait réduite à un montant fixe de 3 300 000 euros hors taxes auxquels s'ajoutera une part variable correspondant à 20% des recettes de billetterie. LMCU pourra également résilier de façon unilatérale la convention avec le LOSC en cas de descente du club lillois dans une division inférieure à la Ligue 2. Dans le sens inverse, sauf accord du LOSC, aucune autre équipe de football ne sera autorisée à organiser des rencontres dans le Grand Stade, dont le club lillois sera l'unique club résident. Enfin, 45 millions d'uuros seront apportés par le Conseil Régional du Nord-Pas-de-Calais tandis qu'une participation de l'Etat est espérée. - Olivier MAILLARD, à Lille
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