(Suite du précédent épisode)
Mardi 8 –
Nous prenons la direction de Cagliari par une voie rapide, tout le monde nous dépasse, les italiens ne respectent pas vraiment la limitation de vitesse.
Arrivées à Cagliari
La vue depuis le château
Nous découvrons les rues très étroites de la ville, on comprend pourquoi ils ont encore des petites Fiat 500 car il n’y a même pas la place pour les piétons et quand une voiture arrive nous devons nous mettre sur le pas d’une porte.
Vous comprendrez bien que nous ne faisons pas de repas à midi, mais juste un petit café expresso ou un bon chocolat très épais (la cuillère tient debout) cela suffit.
A Cagliari nous apercevons le site romain et nous nous dirigeons vers le jardin botanique qui est très beau avec des arbres millénaires et des cactées de toutes sortes.
Dans l’après-midi nous reprenons la route vers l’ouest.
Il est temps de se préoccuper d’un logement pour la nuit. La formule agriturismo nous convient et nous trouvons notre bonheur à 10km après Teulada, petite ville à 50km à l’ouest de Cagliari dans une hacienda agricole avec de l’élevage de moutons.
L’hacienda était fermée mais par chance le propriétaire arrive en 4x4 et nous conduit à la réception.
Nous sommes encore les seules, pas d’autre touriste, mais qu’importe la chambre et l’endroit sont corrects.
Il ne peut pas nous faire le repas du soir mais à Teulada proche nous allons dans une pizzeria.
Mercredi 9 –
La journée commence toujours par une collazione toujours très copieuse avant de reprendre la route S131 vers le nord Nuoro – Orosei – Onifai.
Aux environs d'Onifai nous rentrons dans une ascienda dont le patron parle très bien français.
Le logement est correct mais pas d’eau chaude le soir (elle reviendra le lendemain matin) Il ne peut préparer un diner mais nous indique à Onifai une pizzeria tenue par un membre de sa famille.
Ce soir il y a un match de foot (Rome contre Manchester) 2 jeunes s’installent à la table d’à côté avec une bière et une pizza pour suivre le match. Camille entame la conversation (en italien) et ils sont bien sûr pour Rome et leur pronostic est 3 à 0. Le lendemain nous apprendrons que les romains ont été battus 3 à 0 !
Le repas est encore une fois très copieux. Quand Hélène a vu arriver le plat de jambon cru elle a demandé à la serveuse si elle ne s’était pas trompée, il y en avait au moins pour 4.
Jeudi 10
Nous prenons la route vers Dorgali et nous descendons vers Cala Gonone petite marina et station touristique avec vue sur le golf d’Orosei.
Nous décidons de faire une petite halte sur une terrasse au soleil avec une bière Sarde et vue sur la plage de sable.
Nous poursuivons la route S125 (il n’y a plus de route qui longe le bord de mer)
La route grimpe et devient très sinueuse. Heureusement qu’il y a des glissières de sécurité car il y a des précipices. Le paysage est très sauvage avec des montagnes très hautes (col à 1000 m alt.).
Arrivées à un point de vue on s’arrête pour faire des photos. En un instant une bourrasque de vent très violente nous a fait remonter en vitesse dans la voiture pour nous protéger du sable et des gravillons emportés par le vent.
Et la route fut sans cesse perturbée par ces violents coups de vent.
En plus du vent des chèvres descendent de la montagne et traversent la route.
Nous apercevons au détour d’un virage des petits villages à flanc de montagne très typiques et très colorées (les façades des maisons sont toutes les couleurs différentes).
Nous arrivons à Baunei et prenons la direction d’Arbatax (port commercial sans intérêt). Nous nous dirigeons maintenant vers l’intérieur et nous passons à Lanusei (route S389) nous avons maintenant la pluie.
Le guide touristique mentionne un hôtel-restaurant à Fonni dans des termes très élogieux mais il était fermé pour travaux. Donc nous voilà reparti sous le mauvais temps à chercher un endroit.
Après avoir dépassé Nuoro à une dizaine de kilomètre nous bifurquons sur un chemin de terre en direction d’un Agriturismo. Il pleut il y a des moutons, des ânes, des chiens, de la boue, nous sommes un peu perdue mais quelqu’un se dirige vers nous. Un sarde mal rasé les dents cassées avec un beau sourire nous confirme qu’il peut nous accueillir, c’est bien ouvert.
L’air dubitatif nous garons la voiture et nous nous précipitons vers l’intérieur sans trop savoir où nous étions tombées.
Nous attendons dans une salle à manger propre et une cheminée qui chauffe la pièce. Il appelle son frère même genre, très rustre, le vrai fermier chaussant des bottes en caoutchouc toutes crottées etc.…. Ils semblent très heureux de nous rencontrer et nous offrent le coup de rouge. Cà commence bien !!! Nous allons vérifier la chambre avant de nous décider. C’est propre la salle de bains rustique mais propre aussi. Nous décidons donc de rester...nous ne le regretterons pas, c'est un endroit merveilleux.
Nous sommes étonnées, il n’y a pas de femmes où sont les femmes ???
Nous descendons pour le repas à 20 H et surprise c’est un homme qui est au fourneau. Nous apprendrons plus tard que la coutume sarde réserve certaines taches de cuisine aux hommes.
On ne se comprends pas bien mais il est ravi de nous recevoir et il va nous mijoter des bons petits plats à n’en plus finir.
Nous ne pouvions pas ne pas manger c’est impossible de refuser les plats vont se suivre.
On commence par du pain carasau (pain des bergers) avec de la ricotta (fromage doux de brebis), ensuite un gros ravioli fourré de purée de pomme de terre de jaune d’œuf de menthe et de ricotta (les culungiones), ensuite gnocchis appelés ici les malloreddus servis avec de la sauce tomate, ensuite salade de museau, ensuite un grand plat de cochon de lait grillé avec des morceaux de saucisse sarde et pommes de terre sautées (plat appelé le porceddu) et on doit oublier les champignons, salade verte… et on a fini avec les seadas, beignets farcis au fromage, zeste de citron le tout nappé de miel sarde. OUF ! nous n’en pouvions plus.
Pendant ce repas pantagruélique à une table voisine nous avons fait connaissance d’un couple américain qui séjournait depuis 3 – 4 jours dans cette ferme.
Elle est avocate et lui professeur de génie électrique à Brown University dans le Rhode island (Ivy league )
Camille va donc réviser son anglais et faire la conversation.
Nous allons apprendre qu’ils ont découvert cette ferme du bout du monde par un article sur la Sardaigne dans le New York times dans lequel l’agriturismo Costiolu est mentionné.
Ils sont enchantés de leur séjour et apprécient beaucoup la cuisine sarde.
Camille leur dit en passant que ce n’est pas du Macdonald ! cela les fait rire.
(A suivre)
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